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Communiquer avec son ado

Sujets abordés
dans cette section

1 Comment favoriser un lien avec mon jeune?

2 Astuces pour communiquer

1 Comment favoriser un lien avec mon jeune?

Communiquer avec son ado

Devenir parent ou s’occuper d’un∙e ado, c’est tenter de trouver un équilibre entre son rôle de soutien et son rôle d’encadrement.

Vous êtes l’un des adultes qu’il∙elle voit le plus souvent dans son quotidien : il∙elle se sert de vous comme d’un modèle pour mieux comprendre le monde des adultes vers lequel il∙elle évolue.

Votre attitude et votre vocabulaire influencent ceux de votre jeune, mais aussi la perception qu’il∙elle a de vous, de votre ouverture, de vos jugements et préjugés envers les autres.

Votre attitude générale influence donc la relation que vous avez avec votre jeune, si celui∙celle-ci aura envie de vous parler ou non, par exemple.

Vous êtes un modèle pour votre jeune, dans vos bons comme dans vos moins bons côtés. Votre jeune se sert de ce qu’il∙elle observe pour se créer une perception de vous, de votre degré d’ouverture, de vos jugements, etc.

Les adultes de confiance sont des personnes très importantes pour les jeunes, même s’ils ne vous le font pas toujours savoir!

Comment favoriser un lien avec mon jeune?

Comment favoriser un lien avec mon jeune?

Donnez-vous le droit d’entrer dans leur monde et intéressez-vous à eux, à leurs ami∙es, aux relations qu’ils entretiennent en ce moment, à leur environnement scolaire, à leurs soucis, leurs questions, etc.

  • Qu’est-ce qui t’intéresse ces temps-ci?
  • Qui sont tes amis?
  • Comment vas-tu?
  • Comment occupes-tu ton temps?
  • Qu’est-ce que tu apprécies dans ton quotidien?
  • Au contraire, qu’est-ce que tu apprécies moins dans ton quotidien?
  • As-tu une passion quelconque ces temps-ci?
  • Qu’est-ce que tu aimes faire?

Si vous remarquez un changement dans son humeur, faites-lui remarquer. Ce sont des éléments que vous pouvez aborder avec votre jeune, en y ajoutant votre propre couleur. Le but n’est évidemment pas de lui faire passer un interrogatoire, mais plutôt de lui démontrer que vous vous souciez de lui∙d’elle.

Qu’est-ce qui t’intéresse ces temps-ci?

Qu’est-ce qui t’intéresse ces temps-ci?

Petits trucs (à adapter à votre situation) :

Choisir un moment opportun

Si votre jeune n’a pas envie d’échanger ou de répondre à vos questions sur le moment, c’est correct. N’hésitez pas à lui dire que vous êtes là pour lui∙elle, ou proposer-lui un autre moment pour discuter.

Établir un code

Certains parents établissent un code avec leur jeune. Par exemple, si leur jeune laisse la porte entre-ouverte avant d’aller dormir, c’est un signe qu’il∙elle a envie de parler. Et c’est donc à vous (le parent/l’adulte de confiance dans sa vie) d’initier la conversation plutôt qu’à lui∙elle. Ce truc peut aider pour les ados qui, de prime abord, ne parlent pas beaucoup.

Donner l’exemple

Répondez aux questions que vous posez à votre jeune au quotidien. Par exemple, si vous demandez à votre jeune comment a été sa journée, répondez à la question ensuite. Votre jeune apprend beaucoup de vos propres comportements. En vous voyant vous confier à lui∙elle, cela peut lui donner envie de vous imiter.

Pistes de réflexion

Qu’est-ce qui pourrait favoriser la discussion avec mon∙ma jeune? Quels sont les moments où je le∙la sens le plus réceptif∙ve dans la journée? Y’a-t-il des endroits ou des contextes où il∙elle préfère discuter (ex. en voiture lorsque vous n’êtes pas obligé∙es de vous regarder, au retour d’une pratique de sport lorsqu’il∙elle a pu dépenser son énergie et décompresser, etc.)?

Il ne faut pas hésiter à lui dire que vous ne le∙la questionnez pas pour « jouer à l’enquêteur », mais bien parce que ce qu’il∙elle vit est important pour vous. Vous pouvez aussi lui demander de quoi il∙elle aimerait discuter pour commencer.

Être parent implique parfois d’accepter de faire des erreurs. Quand on réalise qu’on a fait une erreur ou qu’on regrette la façon dont certaines conversations se sont déroulées, il peut être aidant d’avouer nos torts à notre jeune, en s’expliquant et en s’excusant. Dites-lui que vous tentez de faire de votre mieux. N’hésitez pas à reformuler ce que vous vouliez lui dire à ce moment-là. Aux yeux de votre ado, vous êtes une personne significative qui fait des efforts sans être parfaite, tout comme lui.

pistes de reflexion

Témoignages de jeunes et de parents

« Quand j’étais ado, je ne disais pas grand-chose à mes parents… mais je sais qu’ils se rendaient compte de plein de choses quand même, à cause de mon attitude, mes changements d’humeur, mes soirées passées enfermée dans ma chambre… Juste par quelques phrases ici et là, je savais que mes parents étaient là et qu’ils étaient à l’écoute de mes états d’âme, même si on n’en parlait pas… pis ça me rassurait de savoir qu’ils étaient encore là. »

Fille, de 21 ans

« Pour vrai, des fois je trouve que mes parents sont toujours sur mon dos. Mais des fois, j’suis contente qu’ils viennent me voir dans ma chambre pour me demander comment je vais. Ce que je préfère, c’est quand ils me demandent quelle activité j’aimerais faire avec eux durant le weekend. Ils sont « relax », et on passe du bon temps. »

Fille, de 15 ans

« J’aime vraiment ça quand mon père m’amène avec lui faire un tour d’auto, et qu’on va manger une poutine et magasiner des trucs pour son garage. On ne jase pas beaucoup, mais on est là. »

Garçon de 17 ans

« Mon père me pose toujours beaucoup de questions. Mais je sais que je peux l’appeler n’importe quand si j’ai besoin de lui, et il va être là. Ça me rassure de savoir qu’il va toujours répondre. »

Fille de 17 ans

« Je trouve ça tellement difficile de discuter avec mon gars. J’ai toujours l’impression que je le « gosse ». Il passe toutes ses soirées dans sa chambre…Il sort seulement pour manger. J’ai commencé à établir comme règle que dans la voiture, quand je vais le reconduire à l’école le matin, personne ne touche à des appareils électroniques. C’est le moment où je peux discuter avec lui. Il est d’accord. J’ai peu d’informations, mais au moins, c’est « notre » moment.  »

Mère d’un garçon de 14 ans

« L’autre jour, ma fille m’a demandé comment s’était passée ma première relation sexuelle. J’étais un peu sous le choc de recevoir cette question en préparant le souper…Elle avait l’air gênée, je l’étais aussi. Je lui ai demandé ce qu’elle aimerait savoir exactement. Elle m’a avoué qu’elle pensait le faire pour la première fois avec sa copine, et que ça lui faisait peur. Je lui ai demandé si elle voulait prendre une marche avec moi après souper pour en parler et elle a accepté.  »

Mère d’une fille de 16 ans

« Quand ma fille était ado, on se chicanait souvent. C’était toujours la « guerre » à la maison. Elle disait que je ne la comprenais pas, que je ne voulais pas la laisser vivre en paix, etc. Elle ne respectait presque jamais les heures de rentrée et passait tout son temps avec son chum et ses amies. J’avais peu de temps de qualité avec elle. Je me rends compte des années plus tard que je m’inquiétais souvent pour elle, alors qu’elle était en sécurité et faisait généralement des bons choix. On a aujourd’hui une relation beaucoup plus harmonieuse. On rit de cette période où on se croisait dans la maison et où c’était suffisant pour provoquer une chicane.  »

Père d’une fille de 23 ans

« Quand je sens que c’était une journée chargée/tendue pour moi et/ou pour ma fille, je vais toujours dans sa chambre en fin de soirée et je m’assois au pied de son lit. Après le « rush » du souper, on a le temps de jaser. Elle sait qu’à ce moment-là, je suis réceptive à ce qu’elle me raconte sa journée si elle en a envie. »

Mère d’une jeune fille de 15 ans

2 Astuces pour communiquer

Astuces pour communiquer

Parler de tous les changements vécus à l’adolescence avec un∙e jeune n’est pas nécessairement facile. Le rapport au dialogue et à la communication peut varier d’un∙e adulte à un∙e autre. Parler de sujets sensibles demande parfois beaucoup de courage et d’aisance. Nous n’avons pas tous les mêmes idées sur la sexualité et les relations amoureuses. Ce sont des sujets intimes qui doivent être abordés avec tact. Alors que certain∙es ados n’ont aucun problème à s’ouvrir, d’autres ont plutôt tendance à vivre leurs premières expériences plus secrètement.

Souvenez-vous de vos premières expériences… En parliez-vous à vos parents et aux adultes qui vous entouraient? Qu’est-ce qui vous encourageait à en parler ou au contraire, vous freinait à le faire?

Astuces pour communiquer

Témoignages d’adultes de confiance

« Mon niveau d’aisance dépend des questions que ma fille a: parfois les jeunes posent des questions auxquelles on ne s’attend pas… mais on se reprend. Il m’est arrivée de rester complètement bouche-bée devant ma fille après qu’elle m’ait posé une question sur l’épilation »

Mère d’une fille de 16 ans

« J’étais très à l’aise à l’enfance, mais ça se corse à l’adolescence. Je ne sais plus quels sujets aborder, quand aborder tel ou tel sujet. »

Père d’un garçon de 12 ans

« C’est généralement moi qui initie le sujet. Ma fille était mal à l’aise au début, mais elle écoutait attentivement… Je la sens maintenant plus à l’aise de parler de sexualité en général (mais pas de la sienne!) »

Mère d’une fille de 14 ans

« Je suis parfois gênée, mais à l’aise tout de même. Les livres sur le développement psychosexuel m’aident vraiment à initier la conversation avec ma fille, en particulier lorsqu’il s’agit de sexualité. Il y en a vraiment beaucoup, et pour tous les groupes d’âge en librairies. »

Mère d’une fille de 11 ans

Voici quelques astuces qui peuvent vous aider à initier des discussions avec votre jeune

1. S’intéresser à lui∙elle

Il peut être aidant d’ouvrir la discussion avec votre jeune sans que ce soit pour une demande, ou pour en savoir davantage sur un sujet en particulier. Simplement discuter de tout et de rien, de ses intérêts, de ses passions.

2. Utiliser les vrais termes, ne pas censurer

Cela fait partie de votre rôle d’éducateur∙trice d’utiliser les vrais termes, en particulier lorsqu’il est question de relations amoureuses et de sexualité. Vous lui montrez qu’il n’y a pas de tabou par rapport au fait d’en parler et qu’il est mieux d’utiliser des termes justes et respectueux.

3. En parler avant que ça arrive

Il est recommandé d’aborder certains sujets avant qu’ils surviennent. Par exemple, en ce qui concerne les changements pubertaires (éjaculation nocturne, menstruations, apparition des poils, etc.), il est réconfortant pour un-e jeune d’avoir une idée de ce qui s’en vient comme changements au niveau de son corps. Plusieurs livres existent pour vous aider à trouver les bons mots et permettre au∙à la jeune de les consulter seul∙e au besoin. Par exemple, vous pouvez également parler de relations amoureuses avec eux∙elles, avant qu’ils∙elles en vivent une. Bien sûr, il est important de respecter leur rythme. Faites-vous confiance! Vous le saurez rapidement si les informations que vous leur donnez ne leur conviennent pas.

4. Garder en tête que la plupart des questions sont posées pour répondre à un besoin précis et qu’elles sont donc valables

Si une question de votre jeune vous rend mal à l’aise, n’hésitez pas à lui demander ce qui l’amène à se poser cette question. Par exemple : si votre jeune vous demande s’il∙elle est obligée de faire une fellation à son partenaire pour bien paraître, et que cette question vous surprend, demandez-lui ce qui le·la pousse à vous poser cette question, quel est le contexte, etc. Il ne faut pas tenir pour acquis que votre jeune vous pose une question parce qu’il·elle est dans cette situation : les jeunes posent souvent des questions pour aider leurs ami·es.

5. Soyez libres de répondre ou non aux questions de votre jeune

Si certaines questions vous rendent mal à l’aise, proposez-lui une façon alternative d’avoir des réponses à ses questions (voir dans la rubrique Ressources ). Il se peut que votre jeune vous pose une question dont vous n’avez pas la réponse, mais que vous aimeriez prendre le temps de la trouver pour lui·elle. N’hésitez pas à lui mentionner que vous prendrez un temps pour vous renseigner.
- Cliquez pour des ressources

6. Écouter, tout simplement

Prenez le temps de l’écouter, même si vous n’êtes pas d’accord avec certains de ses choix. Le fait d’écouter peut réellement vous aider à mieux le·la comprendre et à vivre moins de colère à l’égard de certains de ses comportements.

7. Mettez-vous à la place de votre jeune

Se mettre à la place d’un·e jeune n’est pas toujours évident. Vous avez sans doute votre propre rapport à la sexualité et aux relations, des relations passées qui teintent votre point de vue, etc. C’est normal. Vous pouvez vous demander ce qui est important pour lui∙elle, ce qu’il·elle cherche comme relation et l’aider à trouver sa propre voie.

8. L’avertir que vous aimeriez avoir un moment privilégié pour parler avec lui·elle et choisir un bon moment pour discuter

Si vous souhaitez aborder un sujet en particulier avec lui∙elle, prévenez-le·la que vous aimeriez un moment privilégié pour en discuter. Ceci évitera qu’il∙elle se sente pris∙e par surprise. Vous pouvez également lui demander de cibler un moment où il∙elle serait réceptif∙ve à parler avec vous.

9. Valider les questions et les émotions de votre jeune

Valider les propos d’un·e jeune signifie de donner de la valeur à la manière dont il·elle se sent. Cela commence souvent avec : « Je comprends que tu puisses te sentir comme ça si… » ou « C’est vrai que de vivre…ça doit… » ou « Je peux comprendre que tu te sentes comme ça », « Si j’étais à ta place, probablement que je me sentirais de la même façon ». Valider un·e jeune permet souvent de calmer une situation tendue. Par exemple, quand vous imposez une limite, il peut être aidant de commencer le dialogue par une validation. Lorsque votre jeune vit des émotions fortes, cela peut aussi aider de commencer par le·la valider dans les émotions qu’il·elle ressent. Très souvent, c’est apaisant pour certain·es jeunes de se sentir compris·es, et de sentir qu’ils·elles ont le droit de se sentir comme ça.

10. Trouver des compromis

Sachant que les ados sont dans une période où ils·elles veulent prendre des décisions, faire des choix pour eux·elles-mêmes, est-il possible de trouver un compromis entre vos exigences et ses souhaits? Bien sûr, pour arriver à faire un compromis, autant les jeunes que les adultes doivent être prêt·es à faire des efforts pour s’ouvrir à l’autre, bien communiquer leurs attentes et leurs désirs. Si les discussions deviennent parfois trop enflammées, proposez à votre jeune d’écrire comment il·elle aimerait que cela se passe, dans un monde idéal (mais de façon réaliste), et faites le même exercice de votre côté. Ensuite, comparez vos deux versions et tentez de créer un plan de match ensemble.

11. Comment ouvrir une discussion? Qu’est-ce que je lui dis en premier?

On peut tenter d’ouvrir la discussion de façon très légère, en discutant de vos journées respectives ou en utilisant les nouvelles du moment. Vous pouvez nommer à votre jeune que vous avez l’impression qu’il·elle vit des choses et que vous êtes là s’il·elle veut en parler. L’important est qu’il∙elle sente que vous êtes intéressé∙e à ce qu’il∙elle vit et que vous ne le∙la jugerez pas. Dites-lui comment vous vous sentez, ce qui vous inquiète. Vous pouvez aussi raconter une anecdote sur votre propre expérience en tant qu’ado. Ceci peut non seulement aider à se mettre dans leur peau, en se replongeant dans votre adolescence, mais aussi à se souvenir que vous avez déjà été des ados vous aussi et que vous avez peut-être déjà eu les mêmes questions que lui·elle.

12. Soyez honnêtes

Les jeunes le sentent quand les adultes ne sont pas honnêtes envers eux·elles. Ils·elles apprennent de vous. Vous êtes leur modèle « d’adultes », alors même si vous lui avouez que vous vivez une période plus difficile au travail ou avec certain∙es de vos ami∙es, démontrez-lui quelles stratégies vous mettez en place pour vous en sortir et pour bien vivre cette période plus difficile. C’est un bel apprentissage que vous lui permettez de faire. Il peut également être réconfortant pour un jeune de savoir qu’un adulte de confiance autour de lui∙elle vit aussi des difficultés par moments.

Et si mon∙ma jeune ne me parle pas?

Plusieurs parents et adultes de confiance mentionnent que leur ado ne leur parle plus et qu’ils ont l’impression de ne pas connaître leur vie. Alors, prenez les devants! Graduellement, discuter de tout et de rien avec votre jeune aidera à ce que vous puissiez parler de sujets plus intimes. Intéressez-vous à ses passions, demandez-lui de vous faire écouter sa chanson préférée du moment, offrez-lui de faire une de ses activités préférées ensemble. Éventuellement, ces contacts privilégiés permettront d’entamer des conversations plus intimes comme les relations amoureuses. Servez-vous de personnages de films ou d’une série, de situations qui sont arrivées à des membres de votre famille ou à des ami∙es pour entamer la conversation et en savoir plus sur la vie de votre jeune. Vous pouvez vous en servir pour lui demander ce qu’il∙elle pense de cette relation amoureuse ou de cette relation d’amitié? Quelles émotions sont impliquées? Connais-tu des gens qui vivent ce même genre de relation? C’est quoi ton point de vue sur cette scène (en faisant référence à des nouvelles dans les médias, à des passages de films, etc.)? Ce sont des exemples qui mettent en lumière que de parler avec son∙sa jeune n’a pas besoin de se faire dans le cadre d’une conversation formelle.

Vous pouvez tenter de le∙la questionner à ce sujet, en démontrant de l’intérêt face à ce qu’il∙elle vit :

  • Est-ce que tu t’intéresses à quelqu’un?
  • Comment te sens-tu face à cette personne?
  • Qu’est-ce que tu aimes de cette personne?
  • Qu’est-ce qui t’attire chez cette personne?
  • Est-ce que certain∙es de tes ami∙es ont un∙e partenaire amoureux∙se?
  • Comment te sens-tu face aux relations amoureuses autour de toi? (Ex. Il∙elle a hâte de l’expérimenter, ça ne l’intéresse pas, il∙elle a des craintes par rapport aux relations de couple? Si oui, quelles sont-elles?, etc.).

Il se peut que ce genre de questions les gênent ou les rendent mal à l’aise. Vous pouvez simplement commencer par leur rappeler que vous êtes là pour répondre à leurs questions ou pour les écouter quand ils∙elles en ressentiront le besoin, afin de respecter leur rythme. Le but est de leur faire comprendre qu’ils ont un espace pour en parler.

autonomie

Et si mon jeune ne me parle pas?

Les besoins derrière les questions des jeunes

Que se cache-t-il derrière la question de mon∙ma jeune? Une crainte? A-t-il∙elle une idée de la réponse et veut qu’elle soit validée?

Quand les jeunes se confient aux adultes qui les entourent ou leur posent une question, ce n’est pas nécessairement dans l’objectif d’obtenir une réponse factuelle ou précise : ils∙elles se tournent vers vous pour le lien qui vous unit, votre côté rassurant, et non pas parce que vous êtes un dictionnaire avec toutes les réponses à toutes les questions!

S’il∙elle vous pose une question dont vous n’avez pas la réponse, n’hésitez pas à lui retourner la question : Toi, tu en penses quoi? Si un∙e ami∙e te posait cette question, tu lui répondrais quoi? En lui retournant la question, vous comprendrez mieux ce qu’il∙elle en sait déjà et aussi de quoi il∙elle a réellement besoin.

On regroupe les grands besoins derrière les questionnements des jeunes en 3 catégories :

Les besoins derrière les questions des jeunes

Besoin d’être rassuré∙e

Le∙la jeune a souvent besoin de se faire dire qu’il∙elle n’est pas le∙la seul∙e à se poser cette question. Par exemple, vous pouvez lui dire que vous aussi, à son âge, vous aviez ces questionnements. Souvent, ce type de questions commence par « Est-ce que c’est normal si…? ».

Besoin d’une permission / obtenir une approbation

Le∙la jeune cherche à savoir s’il∙elle agit bien, ou s’il∙elle a le droit d’agir de telle ou telle façon. Cela peut commencer par « Est-ce qu’on a le droit de…? Est-ce que c’est correct si…? Que penserais-tu de quelqu’un qui fait…? ». Souvent, quand un∙e jeune cherche à avoir l’approbation d’un de ses parents ou d’un membre de son entourage, il peut être aidant de lui faire remarquer que son jugement compte aussi. On peut donc lui demander ce qu’il∙elle en pense, afin de le∙la faire réfléchir sur ses propres opinions. C’est ainsi que se développe l’esprit critique.

Besoin de renseignement

Et il arrive que le∙la jeune cherche simplement à obtenir une information précise. Si vous avez la réponse, tant mieux ! Vous pouvez aussi l’orienter vers des ressources qui auraient la réponse. Vous pouvez aussi faire des recherches avec lui∙elle.

 

Si un∙e jeune ressent le besoin de parler à un∙e adulte de confiance dans sa vie, il y a de fortes chances que ce soit « maintenant ou jamais ». Il faut comprendre que les ados vivent principalement dans le moment présent. Si possible, soyez disponibles lorsqu’ils∙elles en expriment le besoin. Cela contribuera à améliorer votre relation avec eux∙elles. On a parfois tendance à voir les ados comme des « mini adultes », alors que leur développement n’est pas encore achevé.