Étincelles
violence

La violence dans les relations

Sujets abordés
dans cette section

1 Les signes précurseurs

2 Les formes de violence

3 Comment agir face à une situation de violence

Vrai ou faux, selon toi?

Ce n’est pas toujours évident de savoir s’il y a de la violence dans notre relation amoureuse.

C'est vrai

Les signes qui peuvent nous indiquer que l’on vit de la violence ne sont pas toujours faciles à reconnaitre et peuvent être différents d’une personne à l’autre. Il est donc possible de se sentir confu·e par rapport à ce qui est acceptable ou non dans une relation.

1 Les signes précurseurs

Quels sont les signes qu’il y a de la violence dans notre relation amoureuse?

Bien que tous les signes ci-dessous ne soient pas toujours présents quand on vit de la violence, s’il y a présence de plusieurs signes et que ceux-ci durent dans le temps , c’est un bon indice qu’on se trouve dans une relation qui peut être négative pour nous. Parfois, un seul de ces signes est suffisant : c’est le cas, par exemple, lorsque la jalousie prend toute la place dans la relation.

Quels sont les signes qu’il y a de la violence dans notre relation amoureuse?

1

Par rapport à ma relation, MA FAMILLE ET MES AMI·ES ME…

  • Demandent souvent si quelque chose ne va pas dans ma relation
  • Font remarquer que j’ai souvent l’air triste
  • Disent qu’ils sont inquiet·es pour moi
  • Disent qu’ils ne me voient plus aussi souvent qu’avant
  • Disent qu’ils désapprouvent ma relation ou mon·ma partenaire en raison de ses agissements avec moi
2

Dans ma relation, j’ai l’impression qu’IL Y A…

  • Plusieurs secrets, sujets tabous
  • Des difficultés à bien communiquer et gérer les désaccords
  • Des désaccords liés à de la jalousie
  • Des désaccords liés à ce que mon·ma partenaire dit ou pense de mes proches
  • Toujours la même personne qui est tenue responsable des difficultés vécues
  • Toujours la même personne qui prend les décisions
  • Un besoin de « préserver les apparences » : mon·ma partenaire me traite différemment quand il·elle est avec ses ami·es
  • Souvent des hauts et des bas : des montagnes russes
3

Dans ma relation, je ne me sens PAS…

Respecté·e
J’ai l’impression que je ne suis pas traité·e comme je devrais l'être

En sécurité
J’ai peur des réactions et des comportements de mon·ma partenaire

Authentique (moi-même)
Je change mes comportements pour faire plaisir à mon·ma partenaire, j’évite de lui dire certaines choses qui vont à l’encontre de ce qu’il·elle pense

Égal·e à mon·ma partenaire
J’ai l’impression que c’est souvent mon·ma partenaire qui prend les décisions, que c’est son opinion qui compte le plus

Libre
Je ne peux pas toujours faire ce que je souhaite

Confiant·e
Je ne me sens pas assez important·e ou assez bien pour mon·ma partenaire, je me remets souvent en question, j’ai l’impression que c’est moi le problème

Heureux·se
Je ressens plus souvent des émotions négatives que positives

On a tous une sonnette d’alarme qui nous aide à réaliser qu’une relation n’est pas positive pour nous. Être à l’écoute de nos sentiments face à la relation permet de prendre un pas de recul et de se demander si certaines choses devraient être discutées avec l’autre. Il est important d’agir dès qu’on perçoit les signes pour éviter que la relation se détériore et escalade vers la violence.

Par contre, il peut être difficile d’avoir du recul quand on est nous-mêmes impliqué·es dans une situation toxique ou de violence. En parler avec des ami·es et des personnes de confiance peut aider à y voir plus clair.

Témoignages

témoignage de Gabriel, 17 ans

Gabriel, 17 ans

témoignage de Roxanne, 17 ans

Roxanne, 17 ans

témoignage de Nathalie, 17 ans

Nathalie, 17 ans

témoignage de Bianca, 18 ans

Bianca, 18 ans

2 Les formes de violence

Quelles sont les différentes formes de violence?

La violence dans les relations amoureuses, c’est quand un·e partenaire contrôle l’autre ou prend du pouvoir sur l’autre, en face à face ou à l’aide des technologies (téléphone cellulaire, réseaux sociaux, courriels, etc.). Les technologies permettent de rejoindre n’importe qui, n’importe où, n’importe quand, ce qui peut favoriser la violence.

La violence peut survenir :

  • entre des partenaires actuel·les ou ex-partenaires
  • dans des relations occasionnelles ou de longue durée
  • entre partenaires de genres différents ou de même genre

Quelles sont les différentes formes la violence?

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La violence physique

La violence physique est la forme de violence la plus facile à reconnaitre, alors que les violences psychologique et sexuelle sont moins reconnues, car les traces qu’elles peuvent laisser ne sont pas toujours visibles.

Les conséquences de la violence varient d’une personne à une autre, même si deux personnes subissent les mêmes gestes de violence. La violence peut avoir des impacts sur nos sentiments, nos pensées, nos comportements et nos relations interpersonnelles.

Si tu penses que quelqu’un que tu connais ou que toi-même pense vivre de la violence dans ta relation amoureuse, parles-en à une personne de confiance. La violence dans les relations amoureuses ne devrait jamais être banalisée, peu importe la forme qu’elle prend et les conséquences qu’elle peut avoir.

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Déconstruire les mythes sur la violence dans les relations amoureuses


Mythe ou réalité?

La violence dans les relations amoureuses n’existe pas chez les jeunes, ce ne sont que des petites chicanes sans conséquences.

Mythe

La violence dans les relations amoureuses vécue par les jeunes est une réalité qui est aussi importante que la violence conjugale vécue par les adultes. Plus de la moitié des jeunes en relation ont vécu au moins une situation de violence (psychologique, physique ou sexuelle) dans la dernière année. Les conséquences de la violence sont nombreuses et peuvent affecter la santé physique, mentale et sexuelle des jeunes ainsi que leurs relations amoureuses futures.

Mythe ou réalité?

Les garçons peuvent être victimes de violence dans leurs relations amoureuses.

Réalité

Bien que les filles soient plus nombreuses à subir de la violence, les garçons peuvent aussi en être victimes, quelle que soit la forme (psychologique, physique ou sexuelle). Quand il y a présence de violence dans la relation amoureuse, il est possible que les deux partenaires, peu importe leur genre, deviennent à la fois victimes et aussi auteur·es de violence. Être auteur·e de violence, c’est lorsque nous en sommes responsables et que c’est nous qui l’avons initiée.

Mythe ou réalité?

On ne peut pas justifier des comportements violents en disant qu’on a perdu le contrôle.

Réalité

La violence dans les relations amoureuses n’est pas commise en raison d'une perte de contrôle. Elle est plutôt un moyen pour imposer sa volonté et affirmer son pouvoir sur son·sa partenaire. Par contre, à l’adolescence, il arrive que la violence soit utilisée parce que les jeunes n’ont pas les outils nécessaires pour gérer leurs conflits. Pour ne pas faire subir des comportements violents à son·sa partenaire, il est important que chaque personne développe des stratégies pour bien gérer ses émotions et ses conflits.

Mythe ou réalité?

Il peut arriver qu’une personne victime provoque la violence qu’elle subit.

Mythe

Certaines situations peuvent être perçues comme de la provocation et les auteur·es de violence peuvent s’en servir pour justifier leurs comportements. Dans TOUS les cas de violence, la personne qui est responsable de la violence est celle qui commet les actes. Cela n’a rien à voir avec l’attitude ou le comportement de la personne victime. Aucune situation ou raison ne justifie le recours à la violence et personne ne mérite d'en vivre.

Mythe ou réalité?

Avec beaucoup d’amour et de volonté, on peut arriver à changer les comportements violents de son·sa partenaire.

Mythe

Une relation empreinte de violence comprend également des périodes positives entre les partenaires. Motivées par ces périodes positives, les personnes qui sont victimes de violence peuvent avoir l’impression qu’elles peuvent changer leur partenaire violent·e et faire ressortir uniquement le positif de leur relation. La réalité est qu’après les premiers signes de violence, la situation empire généralement : les périodes positives sont de moins en moins fréquentes. Seul·es les auteur·es de violence peuvent prendre conscience de leurs comportements et sont responsables de les modifier.


Et si ça n’arrive qu’une fois, est-ce que c’est de la violence?

Quand ça n’arrive qu’une seule fois, le premier réflexe est souvent de laisser le bénéfice du doute à l’autre personne. Il arrive parfois qu’un comportement de violence soit une exception et il ne se reproduira plus. Par contre, l’utilisation de la violence est toujours un signe que quelque chose ne va pas dans la relation.

Même si c’est arrivé une seule fois, prends le temps de réfléchir à la situation de violence et aux émotions qu’elle te fait vivre. Lorsqu’on est à l’aise de le faire, il peut être bénéfique de parler de la situation avec son·sa partenaire et de lui refléter comment on s’est senti. Il est également possible qu’on ait peur d’en parler avec son·sa partenaire, qu’on ne souhaite pas confronter l’autre parce qu’on se sentirait en danger de le faire. Dans ce cas, il est important d’en parler à une autre personne et d’aller chercher de l’aide.

Les comportements de violence sont rarement isolés. Ils peuvent devenir plus fréquents et escalader avec le temps : il est donc important d’agir dès les premiers signes ou comportements de violence. Demande-toi s’il s’agit vraiment d’un épisode isolé ou s’il y a eu d’autres situations de violence avant celui-ci. La violence, qu’elle soit commise dans une relation amoureuse ou dans n’importe quel autre type de relation, n’est jamais acceptable .

Et si ça n’arrive qu’une fois, est-ce que c’est de la violence?

Dans un couple, est-ce toujours la même personne qui exerce la violence?

La violence dans les relations amoureuses, peu importe sa forme, peut être initiée toujours par la même personne ou alors peut provenir des deux partenaires, en alternance. Ainsi, les partenaires subissent parfois la violence et à d’autres moments, ce sont eux·elles qui initient ces comportements. On appelle cette dynamique la mutualité de la violence , lorsque les comportements violents sont mutuels et qu’ils sont initiés par les deux personnes. Parfois, c’est une façon de faire comprendre à l’autre qu’on n’apprécie pas ses comportements : en étant violent·e à son tour, on espère que la personne comprendra à quel point c’est désagréable, dégradant et violent. Ou alors, il arrive que les partenaires utilisent de la violence dès le départ pour exprimer leurs insatisfactions ou pour gérer leurs conflits.

Répondre à la violence en utilisant la violence n’est jamais une bonne solution, car ça risque d’accentuer les conflits et les comportements violents. Il est donc important d’apprendre à bien gérer ses émotions et de trouver des stratégies plus adéquates pour régler les désaccords et bien communiquer. En parler à une personne en qui on a confiance est essentiel.

Dans un couple, est-ce toujours la même personne qui exerce la violence?

Pourquoi est-il difficile de mettre fin à sa relation lorsqu’elle contient des situations de violence?

Parfois, il peut être difficile de se sortir d’une relation dans laquelle il y a de la violence ou d’agir directement face à la violence. Dans ce cas, il ne faut pas se culpabiliser. On peut se sentir pris·e au piège parce qu’on se dit :

1. Je sais qu’il·elle n’a pas été correct·e, mais je l’aime vraiment…

Parfois, les sentiments amoureux peuvent amener à accorder de l’importance seulement aux bons moments partagés et à mettre de côté les conflits et les comportements violents. L’amour ne suffit pas à rester dans une relation qui n’est pas positive pour nous et qui nous fait souvent sentir tristes, anxieux·ses ou inadéquat·es.

2. Je vais être patient·e, il·elle va finir par changer…

On peut rester dans une relation toxique en espérant que les choses vont changer. Par contre, les changements peuvent se produire seulement quand l’auteur·e de violence assume la responsabilité de ses comportements violents et va chercher du soutien. Ce n’est pas à la personne qui subit la violence de prendre la responsabilité du changement sur ses épaules. Rappelons-nous qu’il est rare que les comportements de violence soient isolés et que le cycle de la violence fini souvent par recommencer.

3. J’ai peur de le·la perdre, de perdre nos ami·es communs et que tout change dans ma vie…

C’est normal d’avoir de telles craintes, car une séparation peut entrainer la perte de plusieurs points de repères . Par contre, la fin d’une relation ne change pas tout : certaines personnes et activités faisaient partie de notre vie avant la relation. Plutôt que de penser à ce qu’on peut perdre en mettant fin à une relation, il faut penser à ce qu’on peut gagner . Avec le temps, d’autres points de repères et d’autres habitudes se développeront.

4. J’ai peur de ce qu’il·elle pourrait me faire ou qu’il·elle se fasse du mal…

C’est normal d’avoir peur de ce qui pourrait se passer si on met fin à une relation de violence, surtout si son·sa partenaire fait du chantage ou des menaces . Peu importe comment il·elle réagit suite à la rupture, on n’est pas responsable. Si on craint pour notre propre sécurité ou pour celle de son·sa partenaire, il est important d’aller chercher de l’aide et d’en parler à un·e adulte de confiance.

5. J’ai honte de demander de l’aide…

Il peut être très difficile d’aller chercher de l’aide, surtout si on a honte, si on a peur de ne pas être pris·e au sérieux ou de déranger notre entourage avec ce qu’on vit . C’est normal de ne pas se sentir bien après avoir vécu de telles expériences, mais c’est important d’aller chercher de l’aide pour se sortir de sa relation. On ne devrait jamais rester seul·e avec la violence qu’on subit.

Les situations de violence ne sont pas banales. Il est parfaitement normal de se sentir mêlé·e et d’avoir du mal à comprendre ce qui nous arrive. Il est important d’en parler, même si c’est difficile ou si on a peur d’être jugé·e. Le plus difficile, c’est de faire le premier pas. Il faut parler de ce qu’on vit à un·e ami·e, à un·e adulte de confiance ou à un organisme, comme Tel-jeunes. L’important, c’est de s’écouter et d’adopter une stratégie avec laquelle on se sent à l’aise.

Qu’est-ce que je dois savoir du consentement sexuel?

Le consentement sexuel est l’accord qu’une personne donne à son·sa partenaire au moment de participer à une activité sexuelle. Le consentement peut être exprimé de façon verbale ou non verbale. Le silence ne veut pas dire qu’une personne consent à une activité sexuelle.

La distinction entre une activité sexuelle et la violence sexuelle, c’est le consentement. Il faut s’assurer du consentement de son·sa partenaire sexuel·le tout au long de l’activité sexuelle et pour chacune d’elles.

Pendant l’activité sexuelle, le consentement doit être :

Volontaire
  • Désirer réellement l’activité sexuelle
  • Ne pas accepter sous la pression ou suite à du chantage
Libre
  • Se sentir libre de pouvoir dire oui ou non à l’activité sexuelle
  • Pouvoir arrêter à tout moment
Éclairé
  • Être en état de donner son consentement
  • Ne pas être sous l’influence de l’alcool ou de la drogue
  • Ne pas être endormi·e ou inconscient·e
  • Consentir en ayant toutes les informations : l’autre ne nous cache pas des choses que l’on devrait savoir
Enthousiaste
  • Activement manifester son désir de participer à une activité sexuelle
  • Être enjoué·e et excité.e lors de l’activité sexuelle

Selon la loi, il est possible pour les adolescent·es de consentir à des activités sexuelles dans les situations suivantes :

*Une personne en position d’autorité est chargée de s’occuper de toi et exerce un certain pouvoir sur toi. Ça peut être un parent, un·e enseignant·e, un·e gardien·ne, un·e entraîneur·e, etc. Il peut aussi s’agir d’une personne en position de confiance qui exerce un pouvoir d’influence sur toi. Par exemple, il peut s’agir d’un membre de ta famille (ex : cousin·e, demi-frère ou demi-sœur) ou de l’enfant d’un·e ami·e de tes parents. La nature de la relation que tu vis avec cette personne te place en situation de vulnérabilité par rapport à elle.

En amour avec mon coach

Allo Tel-jeunes. J’suis en amour avec mon coach pis j’sais pas quoi faire… je m’entends vraiment bien avec mon coach pis j’sais qu’il m’aime bien lui aussi. On se voit quand même souvent en dehors des pratiques pis je sens qu’on est plus proches qu’avant… Je sens qu’il aurait l’goût qu’il se passe de quoi entre nous deux. Et moi aussi j’aurais envie. Je pense qu’il n’y a rien de mal à aimer une autre personne même si on n’a pas le même âge… C’est réciproque, je ne me sens pas obligé·e. Mais pourquoi c’est illégal alors?

Il est fréquent que l’équipe de Tel-jeunes reçoive des courriels qui abordent ce sujet : être en amour avec un·e coach de sport, avec un·e enseignant·e ou intervenant·e. Plusieurs raisons expliquent pourquoi la loi interdit les relations amoureuses et sexuelles entre un·e ado et une personne qui est en position d’autorité et de confiance. D’abord, les adolescent·es ne sont pas considéré·es comme des adultes puisque leur développement n’est pas encore terminé : au niveau physique, le corps et même le cerveau n’ont pas fini de se développer et c’est également le cas au niveau psychologique, émotionnel, la connaissance de soi et de ses limites, la capacité à reconnaître et à gérer ses émotions.

L’adolescence est la période de la vie où les premières relations amoureuses et intimes sont généralement vécues, donc cette découverte nécessite de développer plusieurs nouvelles habiletés : savoir comment trouver un équilibre entre sa relation amoureuse et ses autres relations, comment connaître ses besoins, les affirmer , être à l’écoute de ceux de l’autre, gérer les désaccords et les conflits, etc.

Bien que les humains continuent d’apprendre tout au long de la vie, la période de l’adolescence est particulière parce que tout est encore en développement. Les adultes et les adolescent·es ne sont pas au même stade. La loi précise des règles avec des écarts d’âge à respecter en se fiant au développement des jeunes. L’objectif est d’assurer leur bien-être physique, psychologique et sexuel et aussi leur sécurité. Les adultes et les adolescent·es n’ont pas les mêmes intentions par rapport aux relations amoureuses et intimes.

En amour avec mon coach

Aussi, une personne en situation d’autorité comme un·e coach de sport ou un·e enseignant·e a du pouvoir sur notre vie : décider de nous garder dans l’équipe ou non, de nous faire jouer au prochain match ou non, de nous donner des bonnes notes ou non. La relation n’est pas d’égal à égal, une personne a du pouvoir et l’autre n’en a pas : l’ado se retrouve vulnérable. Cette vulnérabilité empêche la relation d’être égalitaire et le consentement n’est donc pas possible puisqu’il n’est pas éclairé.

Comment savoir si je suis consentant·e à participer à une activité sexuelle?

En plus d’avoir un écart d’âge adéquat, de ne pas être intoxiqué·e par l’alcool ou la drogue et d’avoir une relation égalitaire avec l’autre … pose-toi les questions suivantes :

Est-ce que…

  • …je me sens libre de participer à l’activité sexuelle?
  • …je me sens à l’aise de participer à l’activité sexuelle?
  • …je me sens en sécurité avec cette personne?
  • …je me sens en confiance avec cette personne?
  • …je me sens respecté·e par cette personne?
  • …je dis oui avec ma tête, mon cœur et mon corps?
  • …j’aime ça? je suis excité·e de participer à l’activité sexuelle?
  • …j’ai envie de poursuivre l’activité sexuelle?
  • …j’en ai vraiment envie et ce n’est pas pour faire plaisir à l’autre ou par peur de décevoir?
  • …le rythme, le moment, l’endroit me conviennent?

Comment savoir si je suis consentant·e à participer à une activité sexuelle?

Comment savoir si mon·ma partenaire est consentant·e à participer à une activité sexuelle?

La sexualité, c’est un plaisir qui peut se vivre seul ou qui peut se partager. Lorsqu’on veut la partager, il est important de vérifier si l'autre personne le souhaite aussi. Voici ce que tu peux faire pour t’assurer que le consentement sexuel de ton·ta partenaire est valide :

 
 

Vérifier son âge

Selon la loi, est-ce que ton·ta partenaire et toi avez un écart d’âge légal pour participer à cette activité sexuelle?

Attention! Le consentement n’est pas valide selon la loi.

Demander directement

Est-ce que ton·ta partenaire t’a donné son accord pour participer à l’activité sexuelle?

Tu peux lui demander si il·elle est d’accord. Si tu n’as pas son accord, tu ne peux pas initier une activité sexuelle.

Vérifier son état

Est-ce que ton·ta partenaire est sous l’influence de l’alcool, de la drogue ou est inconscient·e?

Attention! Le consentement n’est pas valide selon la loi. Dans ces situations, les personnes n’ont pas la capacité de prendre une décision éclairée.

Être à l’écoute du non verbal

Est-ce que ton·ta partenaire semble à l’aise dans ses gestes et ses expressions faciales (te sourit, te regarde dans les yeux avec passion, participe activement)?

Prends le temps de demander à ton·ta partenaire comment il·elle se sent, si il·elle veut continuer ou non. Si tu as des doutes ou si l’autre te demande d’arrêter, tu dois mettre fin à l’activité sexuelle.

Valider le consentement pour chaque activité sexuelle

Est-ce que tu t’assures du consentement de ton·ta partenaire tout au long de la relation sexuelle (tu lui demandes explicitement, tu es à l’écoute de ses expressions, etc.)?

Il est important de le faire pour chacune des activités sexuelles (embrasser, toucher les parties intimes, sexe oral, pénétration) et respecter les limites ou les désirs de l’autre. Par exemple, tu peux lui demander : As-tu envie de continuer? Aimes-tu ça? Le consentement peut être retiré à n’importe quel moment durant l’activité sexuelle. Un « oui » au départ peut devenir un « non » plus tard.

Tu t’es assuré·e de bien respecter tous les critères du consentement  Super!

Tu t’es assuré·e de bien respecter tous les critères du consentement. Rappelle-toi que tu devrais répéter ces étapes à chacune de tes activités sexuelles. Maintenant, tu peux avoir du plaisir l’esprit tranquille.

Savais-tu que quand on demande à une personne si elle est consentante, en plus de s’assurer de sa sécurité, on favorise la communication dans la relation sexuelle? Ça nous permet de savoir ce que l’autre aime ou pas, de s’assurer du plaisir de l’autre… et ça rend les activités sexuelles beaucoup plus agréables !


La violence dans les relations amoureuses n’existe pas chez les jeunes, ce ne sont que des petites chicanes sans conséquences.

3 Comment agir face à une situation de violence