Étincelles
psychosexuel

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Sujets abordés
dans cette section

1 Les relations d’amitié

2 L’éveil amoureux et sexuel

3 Le besoin d’autonomie

Le développement psychosexuel
et affectif à l’adolescence

L’adolescence, cette étape du développement entre l’enfance et l’âge adulte, est une période de grands changements. Pour les ados, tout comme pour ceux et celles qui les accompagnent dans leur quotidien (parents et/ou adultes de confiance), c’est beaucoup d’adaptation!

Cette section aborde le développement psychosexuel et affectif des adolescent∙es. Elle vous aidera sans doute à mieux comprendre votre jeune, et en apprendre davantage (ou vous remémorer) ce que représente l’adolescence, sous ces aspects.

développement psychosexuel et affectif

1 Les relations d’amitié

Les relations d’amitié

Les ami∙es occupent souvent une place de choix dans la vie des adolescent∙es. Ils∙elles deviennent, pour certain∙es, une seconde famille. L’entrée au secondaire est souvent synonyme de nouvelles amitiés et de création de groupes d’ami∙es.

Les jeunes font une foule d’apprentissages au sein de leurs relations d’amitié : défendre son opinion, prendre une place dans un groupe, communiquer ses idées et ses besoins, résoudre des désaccords, négocier des décisions, dévoiler ses préoccupations, etc.

Les relations d’amitié

Voici des exemples d’apprentissage que les jeunes peuvent faire au sein de leurs relations d’amitié

Voici des exemples d’apprentissage que les jeunes peuvent faire au sein de leurs relations d’amitié

 

Des chicanes et des « peines d’amitié » peuvent donc survenir à cette période. Les ados découvrent également ce qu’ils∙elles cherchent en amitié : C’est quoi une relation amicale épanouissante? Comment être un∙e bon∙ne ami∙e et être présent∙e pour ses ami∙es? Plus les jeunes vieillissent, plus leurs besoins en amitié se clarifient et plus leurs choix d’amitié se raffinent.

Ainsi, l’adolescence peut être vue comme une période de « tests » sur divers aspects. Les ados peuvent tenter de s’identifier à des personnes qui ont des styles vestimentaires diversifiés, des styles de musique différents, des comportements moins conventionnels, des passions différentes, etc. Ces expérimentations permettent de se forger une identité propre à eux∙elles, petit à petit.

Les échanges et les moments passés avec le groupe de pairs permettent également d’acquérir différents points de vue sur le monde et d’observer des façons d’agir qui sont différentes de celles des adultes qui gravitent autour de lui∙elle. L’opinion des ami∙es prend souvent une place importante et les amitiés permettent aux jeunes de vivre des relations égalitaires.

Le groupe de pairs est l’occasion pour plusieurs jeunes de ressentir un fort sentiment d’appartenance, ce qui est souvent très précieux. Pour certain∙es jeunes, les ami∙es représentent leur sécurité dans leur environnement scolaire. Au sein du groupe, ils∙elles peuvent se confier, en toute sécurité, et peuvent se sentir compris∙es. Le désir d’être accepté∙e et reconnu∙e par les pairs est souvent aussi très présent.

relation chicane

Il faut cependant faire attention aux généralisations. Ce ne sont pas tous et toutes les jeunes qui ressentent le besoin de se retrouver en groupe, d’être validé∙es par des pairs, de leur ressembler, etc. En effet, certain∙es jeunes sont plus solitaires, et c’est correct ainsi. Il est possible que votre ado entretienne tout de même des relations significatives dans sa vie.

Il est possible que la composition du groupe de pairs se modifie au cours de son adolescence, pour plusieurs raisons. Il est donc parfois nécessaire de questionner votre jeune sur ses amitiés actuelles, afin de vous tenir à jour.

Voici certaines questions que vous pouvez lui poser pour ce faire :

  • Qui sont les personnes avec qui tu passes du temps à l’école, en dehors de l’école?
  • Qu’est-ce que tu aimes faire avec tes ami∙es?
  • Qu’est-ce que tu aimes moins faire avec tes ami∙es?
  • À quoi s’intéressent tes ami∙es?
  • Quelle est ton opinion face à tes ami∙es?
  • Vis-tu des conflits dans tes relations d’amitié? Des déchirements? Des divergences d’opinions ou de valeurs?

Il est également important d’apprendre à faire confiance aux jeunes, et en leur capacité à faire des choix. Il est souvent gagnant de faire preuve de bienveillance et d’écoute, sans nécessairement toujours avoir un regard critique sur leurs choix. En tant qu’adultes qui avez vécu plusieurs expériences, il est normal de vouloir leur éviter des échecs, car vous avez appris, au fil des années, les conséquences de certains gestes. Leur faire confiance, petit à petit, peut renforcer leur affirmation de soi, et la relation que vous entretenez avec eux. C’est également très valorisant pour un∙e jeune de sentir que les adultes qui l’entourent lui font confiance et croient en son jugement.

relation groupe

Il se peut qu’au cours de l’adolescence, votre jeune se lie d’amitié avec d’autres jeunes qui vous rendent méfiant∙es, ou qui ne correspondent pas à votre idéal de relation amicale pour lui∙elle. Ça peut être très confrontant et inquiétant de voir son∙sa jeune passer du temps avec quelqu’un qui ne correspond pas aux valeurs de la famille, qui provient d’un milieu de vie différent, etc.

Gardez en tête que votre jeune est en apprentissage sur ce qu’est une relation d’amitié positive. Demandez-lui ce que cette relation lui apporte, ce qu’il∙elle aime, et aime moins de cette relation. Être dans une posture d’écoute peut être difficile, mais peut aider à mieux comprendre ce qu’il∙elle vit. Plutôt que de donner votre opinion de prime abord, encouragez-le∙la à réfléchir sur sa relation d’amitié en lui posant les questions suivantes, par exemple. Le but est d’encourager son esprit critique.

apprentissage relation

  • Comment te sens-tu dans cette relation d’amitié?
  • Qu’est-ce que cette amitié t’apporte?
  • Qu’est-ce que tu aimes de cette amitié?
  • Qu’est-ce que tu n’aimes pas de cette amitié?
  • Parle-moi des moments où ça fonctionne moins bien dans cette amitié (ex. chicanes, malentendus, etc.).
  • Te sens-tu respecté∙e?
  • Sens-tu que tu as de l’espace pour exprimer ton opinion?
  • Sens-tu que vous êtes égaux, que vous avez la même importance l’un∙e pour l’autre?
Parlez-lui de ce que vous souhaiteriez pour lui∙elle. Par exemple :
  • J’aimerais que tu te sentes bien dans ta relation d’amitié, c’est ce que je souhaite pour toi,
  • Tu as droit à une relation d’amitié réciproque,
  • Je remarque que tu es triste, frustré∙e lorsque tu reviens de chez cette personne, est-ce que je me trompe? Tu peux m’en parler.

 

Sachez que si les amitiés de votre jeune vous inquiètent, il est possible de lui mentionner vos préoccupations. Demander de l’aide auprès du personnel scolaire de votre jeune, en particulier lorsque l’ami∙e en question fréquente la même école. Sachez que bien souvent, lorsque le parent/l’adulte de confiance se montre bienveillant et à l’écoute, que les limites sont clairement établies entre vous et l’ado et que des valeurs familiales lui ont été transmises, le∙la jeune arrive à prendre conscience qu’une relation d’amitié ne lui convient pas.

2 L’éveil amoureux et sexuel

L’éveil amoureux et sexuel chez les ados est souvent synonyme d’émotions intenses comme la joie, l’excitation, la fébrilité, mais aussi des craintes, de l’insécurité, de l’anxiété, du stress, des inquiétudes, de la pression, etc.

Voici des exemples de questions que les jeunes peuvent se poser au cours de leur adolescence :

  • Comment on avoue à une personne qu’on l’aime?
  • C’est quoi l’amour?
  • Comment savoir si l’autre personne partage mes sentiments?
  • J’aime une personne qui est beaucoup plus vieille que moi, que faire?
  • Combien de temps on doit attendre avant d’avoir des contacts sexuels avec notre chum/blonde?
  • C’est comment la première relation sexuelle?
  • Est-ce normal d’être stressé∙e?
  • Comment on sait qu’on est prêt∙e à avoir une première relation sexuelle? Est-ce que je suis normal∙e si je n’ai jamais embrassé quelqu’un?
  • Est-ce que je suis normal∙e si je n’ai jamais eu de chum/blonde? De relation sexuelle?
  • Est-ce normal que je n’aie pas aimé ma première relation sexuelle?
  • Comment peut-on être certain∙e de notre orientation sexuelle?
  • Est-ce normal que l’amour et la sexualité ne m’intéressent pas du tout?

L’éveil amoureux et sexuel

Les jeunes se posent énormément de questions et cherchent souvent à avoir des réponses. Le groupe de pairs fournit des occasions pour discuter de relations amoureuses et de sexualité, entre autres. Même si un∙e jeune n’a pas encore vécu de relations amoureuses ou d’expériences sexuelles, il∙elle observe ses ami∙es agir en relation et il∙elle entend leurs histoires d’expériences amoureuses et/ou sexuelles.

Les ami∙es peuvent influencer certains choix sexuels tels que le fait d’utiliser ou non un condom, prendre une contraception hormonale ou non, à quel moment avoir sa première relation sexuelle, quel∙le partenaire amoureux∙euse choisir, s’ouvrir à la diversité sexuelle, etc., sont tous des éléments sur lesquels le groupe de pairs de votre jeune a une influence, tout comme vous.

Le groupe de pairs donne accès à certains contextes qui favorisent les premiers contacts amoureux ou sexuels, tels que les soirées passées entre ami∙es. Il faut savoir que lorsque le groupe de pairs est sécurisant et sain, il permet souvent aux jeunes de vivre leurs premières expériences dans un environnement où ils∙elles se sentent en sécurité, ce qui est souhaitable.

Il est important de mentionner que malgré le fait que les ami∙es influencent les choix d’un∙e jeune, les parents/adultes de confiance représentent l’influence la plus importante pour la plupart des jeunes. Il ne faut donc pas croire qu’un jeune va nécessairement adopter tous les comportements de ses pairs sans se poser de questions.

Les jeunes se posent énormément de questions et cherchent souvent à avoir des réponses.

L’identité de genre et l’orientation sexuelle

L’adolescence est une période marquée par l’exploration et l’expérimentation. Pour beaucoup d’adolescent·es, les premières expériences amoureuses et sexuelles vécues ou observées autour d’eux·elles peuvent amener des questionnements quant à leur propre orientation sexuelle. L’adolescence, également caractérisée par la découverte de soi, peut aussi amener des questionnements quant à leur identité de genre.

 
 

1. Que veut-on dire par sexe biologique ?

On parle ici du sexe assigné à la naissance par un·e médecin qui se fie généralement aux organes génitaux externes.

Le sexe biologique d’une personne se détermine selon plusieurs critères souvent mis de côté, comme les organes génitaux internes, les chromosomes sexuels ainsi que les hormones produites dans le corps.

Au niveau de l’anatomie, il y a donc les sexes biologiques masculin, féminin et intersexe (quand le sexe d’une personne possède des critères à la fois masculins et féminins).

2. Que veut-on dire par identité de genre ?

L’identité de genre, c’est le sentiment personnel et profond de s’identifier comme homme, femme, à ces deux genres, à aucun genre ou à un autre genre.

Quand l’identité de genre d’une personne correspond au sexe biologique/assigné à la naissance, on dit que la personne est cisgenre. Il existe des identités de genre qui ne correspondent pas au sexe assigné à la naissance (non-binaire, agenre, bigenre, etc.). Les personnes trans et non-binaires sont celles dont l’identité de genre ne correspond pas au sexe qui leur a été assigné à la naissance. Vous trouverez d’ailleurs plusieurs définitions pertinentes sur le site web d’Interligne: www.interligne.co/foire-aux-questions

3. Que veut-on dire par expression de genre ?

C’est la manière dont une personne exprime son identité de genre.

C’est la société, et non le sexe biologique, qui établit comment s’exprime socialement le masculin ou le féminin. Peu de gens correspondent entièrement aux modèles de féminité ou de masculinité. Ce qu’on observe plutôt c’est qu’il y a autant de façons d’exprimer son genre qu’il y a de personnes.

4. Que veut-on dire par orientation sexuelle et romantique ?

L’orientation sexuelle réfère à l’attirance physique, sexuelle ressentie envers des personnes. L’homosexualité, la bisexualité, la pansexualité et l’hétérosexualité sont quelques exemples d’orientations sexuelles, mais il existe plusieurs façons de définir son orientation sexuelle (voir lexiques à la fin de cette section).

En ce qui concerne l’orientation romantique, elle désigne l’attirance romantique et émotionnelle envers une autre personne. C’est un sentiment qui donne envie à une personne d’être en amour et/ou d’être en relation, en couple.

Pour plusieurs personnes, l’orientation sexuelle et l’orientation romantique sont concordantes, ce qui signifie que les personnes envers qui elles sont attirées sexuellement sont du ou des mêmes genres que les personnes envers qui elles tombent en amour. Pour d’autres personnes, les attirances sexuelles et romantiques diffèrent.

L’orientation sexuelle et l’orientation romantique se précisent notamment avec la connaissance de soi et l’exploration amoureuse et sexuelle. Toutefois, l’orientation d’une personne est fluide et peut évoluer au cours de la vie. Une personne ne choisit pas son orientation sexuelle et romantique, elle les découvre au fur et à mesure qu’elle se connait et qu’elle expérimente.

Il est tout à fait normal et sain pour votre jeune de se poser des questions et de chercher des réponses. Pour certains parents, ça peut être un défi d’accompagner son adolescent·e à travers ses questionnements : comment faire pour l’aider à mieux se connaître et se comprendre ?

Si votre jeune cherche des réponses, il·elle peut se renseigner auprès de vous, de ses ami·es, d’Internet. En étant informé·e sur différents sujets touchant à la diversité sexuelle et de genre, vous serez en mesure de mieux soutenir votre jeune dans ses questionnements. Les études scientifiques montrent que les jeunes qui traversent ces questionnements plus positivement sont ceux et celles qui trouvent du soutien auprès de leurs parents. Votre rôle est essentiel !

Licornedugenre

Le coming out

Longtemps appelé « sortie du placard », un coming out est une démarche personnelle par laquelle une personne partage des informations sur son orientation sexuelle/romantique et/ou son identité de genre avec d’autres personnes. On parle généralement d’un processus progressif qui commence par en parler à quelques personnes proches de soi (ami·es, membres de la famille) et qui se poursuit tout au long de la vie. Certaines personnes choisissent d’en parler seulement à un petit groupe de personnes de confiance, d’autres se sentent à l’aise d’en parler plus largement. Chaque personne vit donc son coming out à un âge différent et à sa façon. Par contre, ce qui est clair, c’est que le coming out se vit plus positivement lorsqu’une personne le fait quand elle se sent prête et qu’elle choisit elle-même la façon dont elle souhaite le faire, les personnes qui sont présentes, etc.

Il se pourrait que votre adolescent·e vous fasse part de son orientation sexuelle/romantique et/ou son identité de genre. C’est non seulement une étape importante dans l’affirmation de soi de votre jeune, mais aussi une énorme marque de confiance de sa part. Pour beaucoup de personnes, c’est une étape importante dans leur acceptation d’elles-mêmes et elles craignent la réaction de leurs parents. Votre réaction peut changer beaucoup de choses pour votre enfant, pour le meilleur comme pour le pire.

Quand il·elle se confie à vous, votre adolescent·e cherche votre écoute et votre soutien, mais il est possible que vous ne sachiez pas quoi lui répondre ni comment réagir. N’hésitez pas à commencer la discussion en remerciant votre jeune pour sa confiance :

  • « Merci de me faire confiance et de me partager cette confidence »
  • « Ça me touche que tu me confies quelque chose d’aussi important »
  • « Je suis là pour toi et je t’aimerai toujours, tu as bien fait de m’en parler » 

Même s’il est possible que vous ressentiez diverses émotions, il vaut mieux éviter les réactions plus négatives, par exemple celles qui banalisent la confidence ou qui sont empreintes de préjugés :

  • « C’est juste ça que tu voulais me dire ? Ah, il n’y a rien là ! »
  • « Ah oui tu es lesbienne ? Pourtant tu n’es pas masculine ! »

Vous pouvez ensuite poursuivre le dialogue en posant des questions ouvertes et bienveillantes, telles que :

  • « Comment tu te sens ? »
  • « Y a-t-il quelque chose que je peux faire pour toi ? »
  • « Aimerais-tu que je t’accompagne pour faire ton coming out à d’autres personnes ? »

La confidence de votre jeune peut vous faire réaliser que vous manquez d’informations au sujet des diversités. Toutefois, votre jeune n’est pas responsable de faire votre éducation. Vous pouvez trouver vos propres réponses en consultant des sites Web informatifs ou des intervenant·es. Évitez donc de lui demander des explications, comme :

  • « Si tu es trans, est-ce que ça veut dire que tu veux être une fille ? »
  • « Être bisexuel·le, est-ce que ça veut dire d’être intéressé·e 50 % par les gars et 50 % par les filles ? »

Privilégiez plutôt :

  • « J’avoue que je n’en connais pas beaucoup sur le sujet, je vais m’informer de mon côté »
  • « Si tu as envie de me partager comment tu vis avec ton orientation/ton identité, je suis intéressé·e à connaître ta réalité »

Cette discussion peut également se faire en plusieurs temps, car il se pourrait que votre jeune soit encore en questionnement ou que sa confidence se fasse petit à petit. Si votre adolescent·e reçoit une réaction favorable et positive de votre part, il·elle sera plus enclin·e à vous confier d’autres parties de sa vie par la suite.

Il se pourrait que vous vous questionniez quant à l’orientation sexuelle et/ou l’identité de genre de votre enfant, mais que vous ne sachiez pas comment amorcer la discussion avec lui ou elle. N’oubliez pas que votre jeune ne se sent peut-être pas confortable d’en discuter avec vous pour l’instant. Rien ne sert de brusquer les choses et de forcer votre jeune à vous parler. De votre côté, vous pouvez simplement lui démontrer votre ouverture en parlant de diversité sexuelle et de genre de façon générale, soit en faisant référence à des événements de l’actualité, des séries télé, des films ou des personnalités connues. Parlez-en avec délicatesse et respect. Si vous vous intéressez à la vie amoureuse de votre adolescent·e, plutôt que de lui demander « As-tu un chum/une blonde ? », préférez une formule plus ouverte comme « As-tu quelqu’un dans ta vie, as-tu de l’intérêt pour quelqu’un en ce moment ? ». Finalement, vous ne pouvez pas vous tromper en lui rappelant que vous êtes là si il·elle a des questions ou a besoin de parler à quelqu’un.

Il est possible d’être surpris par le coming out de votre enfant et d’avoir vos propres craintes. Certains parents ont peur que leur jeune se fasse intimider ou discriminer suite à leur coming out, d’autres se demandent s’ils·elles auraient pu faire quelque chose de différent en tant que parent, surtout lorsque leur jeune semble vivre difficilement avec son orientation ou son identité. En vous concentrant sur votre jeune, qui vit un moment de vulnérabilité et qui compte sur vous, il sera plus facile de savoir comment agir. N’oubliez pas que votre jeune vous fait assez confiance pour s’ouvrir à vous et qu’il est important de faire preuve d’écoute, d’ouverture et de bienveillance en retour.

Gardez en tête que votre jeune compose avec tout un mélange d’émotions avec son coming out. Il se peut donc que votre jeune ne puisse pas vous épauler dans ce processus en répondant à vos questions ou en calmant vos inquiétudes. Si vous sentez le besoin de démêler vos propres sentiments face à la situation, nous vous conseillons d’aller chercher du soutien pour vous-même, par exemple en vous confiant à une personne proche de vous ou en sollicitant l’aide d’une ressource pour les parents. Parler à un·e intervenant·e peut être une bonne façon de mettre de l’ordre dans vos idées.

 

Qorientation sexuelle

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à vous informer sur les ressources LGBTQ2S+. En voici quelques-unes :

 

L’importance de l’intimité

Le besoin d’intimité devient de plus en plus présent à l’adolescence. Il suffit d’être conscient que ce besoin peut grandir au fur et à mesure que le jeune évolue. Évidemment, ce ne sont pas tous et toutes les jeunes qui ont le même besoin d’intimité et d’espace personnel.

Le besoin d’intimité, de se retrouver un peu seul∙e, est fréquent et normal chez les jeunes. Par exemple, ça peut permettre aux jeunes de se recentrer sur eux∙elles-mêmes. Ça fait aussi partie des manifestations d’autonomie à l’égard des parents/adultes de confiance. Il se peut que vous viviez un peu de nostalgie des soirées qu’il∙elle passait avec vous lorsqu’il∙elle était enfant, par exemple. Mais rassurez-vous, car cette nouvelle autonomie fait partie des étapes de développement.

N’hésitez pas à le∙la questionner sur son besoin, si vous trouvez qu’il∙elle passe beaucoup de temps dans sa chambre, par exemple. Le fait de lui demander est une preuve d’ouverture de votre part, et ça permet à votre jeune de se sentir respecté∙e dans son besoin d’avoir de l’intimité.

On peut parfois se demander si notre jeune est isolé∙e, ou s’il∙elle a simplement besoin d’espace ou d’un moment seul∙e. Quand on parle d’isolement, il est davantage question d’un∙e jeune qui refuse ou qui évite les contacts avec les autres. C’est un∙e jeune qui n’a pas d’ami∙es ou qui n’apprécie pas le lien avec les autres, etc. Il faut savoir que des périodes où un∙e jeune est plus isolé∙e, ça arrive. Questionner son∙sa jeune avec sensibilité permet de savoir ce qui se cache derrière cet isolement. Aussi, certain∙es jeunes sont bien dans cette situation. C’est en fait comment le∙la jeune se sent dans sa situation qui est à vérifier.

importance intimité

3 Le besoin d’autonomie

Ce qui intéressait votre ado pendant l’enfance peut changer. Il∙elle cherche à se définir, à faire des choix personnels, pour lui∙elle-même. Il est possible que vous ressentiez de la méfiance face à ses choix, et aussi de l’impuissance.

En tant que parents/adultes confiance, il peut être difficile de voir son enfant changer, de le∙la voir se détacher pour se forger sa propre identité. Les conflits augmentent parfois dans cette période, et c’est tout à fait normal. Les différences d’opinions sur divers sujets peuvent être à l’origine de ces différences. Le∙la jeune développe des opinions à l’égard de divers sujets, et celles-ci ne correspondent pas toujours à ce que vous lui avez transmis.

Le besoin d’autonomie est normal, et fait partie du développement. Cela peut se traduire par un besoin de redéfinir les règles et les limites établies. Il est normal qu’un∙e jeune teste les limites et désire prendre des décisions pour lui∙elle-même, sans contraintes. Rappelons-nous qu’ils∙elles cherchent souvent à faire leurs propres expériences et tirer leurs propres conclusions sur divers aspects.

Par contre, il se peut que malgré celles-ci, l’ado ait besoin d’expérimenter par lui∙elle-même. Les compromis peuvent être un bon moyen pour trouver un terrain d’entente entre les attentes des adultes, et les désirs des ados. N’hésitez pas à lui dire que vous comprenez qu’il∙elle peut trouver difficile le fait de devoir respecter des consignes, mais que c’est votre rôle de l’encadrer.

autonomie

présence et soutien