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La violence dans les relations amoureuses et intimes
Sujets abordés
dans cette section
1 Définir la violence dans les relations amoureuses et intimes
2 Les différentes formes de violence
3 Comment soutenir un·e jeune qui se confie à vous?
1 Définir la violence dans les relations amoureuses et intimes
Les relations intimes et amoureuses à l’adolescence sont, pour la plupart des jeunes, positives. Elles permettent aux jeunes de peaufiner leurs habiletés de communication, de gestion des désaccords, et d’en apprendre davantage sur eux-mêmes. Toutefois, il peut arriver qu’une relation vienne avec un lot de difficultés et qu’il y ait présence de situations de violence.
Cette section vous aidera à mieux comprendre le phénomène des relations amoureuses empreintes de violence chez les adolescent∙es et à vous outiller pour en parler avec votre ado.
La violence dans les relations amoureuses chez les jeunes est malheureusement un phénomène fréquent. Certain·es ados y sont confronté·es très tôt dans leur développement, c’est-à-dire dès leurs premières expériences de relations intimes ou amoureuses. Cependant, contrairement à la problématique de violence vécue chez les adultes, les jeunes n’ont pas les mêmes outils ni les mêmes connaissances sur le sujet, d’autant plus que cette problématique peut être difficile à traverser autant pour les adultes que pour les jeunes.
Puisque les ados en sont à leurs premières expériences, ils∙elles n’ont pas toujours des barèmes clairs pour savoir ce qui devrait être acceptable ou non dans une relation. Cela peut faire en sorte qu’il soit difficile pour eux de reconnaître la présence de violence dans leur relation.
En effet, les ados sont parfois prêt∙es à tout faire pour préserver la relation et faire en sorte qu’elle dure pour toujours. Les ados ont tendance à vivre dans le moment présent et ont parfois de la difficulté à se projeter dans une relation avec quelqu’un d’autre. Il arrive que les jeunes perçoivent le couple comme une forme de réussite ou d’accomplissement, le couple étant parfois très valorisé dans les groupes d’ami∙es… ce qui les mène également à vouloir maintenir une relation.
Il est donc important que les jeunes soient guidés, qu’il s’agisse de la personne qui est victime de la violence ou qui la perpétue. Rappelons-nous que les jeunes sont en apprentissage quant aux stratégies de gestion des désaccords, des habiletés de communication, etc. En tant que parents/adultes de confiance, vous avez le pouvoir de les sensibiliser à ce phénomène, de les épauler, de les soutenir et de leur servir de guide, en plus d’avoir l’opportunité de les outiller quant à la communication et les désaccords.
Généralement, les comportements de violence n’apparaissent pas du jour au lendemain : ils s’installent tranquillement après quelques temps de relation. La violence peut être exercée tant par les garçons que par les filles.
2 Les différentes formes de violence
Il existe plusieurs formes de violence et aucune de celles-ci n’est acceptable. Elles peuvent toutes entrainer des conséquences, de différentes façons et différemment d’une personne à une autre.
Quand on subit un comportement de violence, on peut avoir tendance à laisser le bénéfice du doute à la personne, parce qu’on l’aime. Par contre, la violence ne devrait jamais être tolérée.
Connaître les différentes manifestations de la violence peut permettre d’être davantage à l’affût des comportements que peut subir ou perpétrer un∙e jeune.
La violence psychologique
- Elle est la forme de violence la plus répandue.
- Elle fait partie des formes de violence les plus banalisées socialement, c’est-à-dire que plusieurs personnes considèrent qu’elle est moins grave et qu’elle entraine moins de conséquences pour les victimes.
Un des exemples de banalisation de la violence dans la société réfère à la violence verbale, qui est largement banalisée entre ami∙es (ex. : se traiter de noms vulgaires). Le fait de banaliser l’utilisation de ces expressions entre ami∙es fait en sorte que ces mots deviennent également banals lorsqu’ils sont utilisés dans d’autres contextes, comme dans une relation intime ou amoureuse, alors qu’ils sont loin de l’être.
Une relation positive apporte un sentiment de sécurité et la liberté d’être entièrement soi-même. La violence psychologique n’est pas banale, notamment puisqu’elle empêche cette sécurité et cette liberté en faisant sentir à la personne qu’elle n’est pas adéquate ou qu’on ne peut pas lui faire confiance.
Par exemple, il peut s’agir de :
- Critiquer tout ce que l’autre fait
- L’humilier devant ses ami·es ou sa famille
- Critiquer les ami·es ou la famille de l’autre
- Tenter d’éloigner l’autre des personnes importantes de sa vie
- Lire les textos de l’autre, ses courriels, etc.
- Dénigrer l’autre, par exemple sur son style vestimentaire ou ses intérêts
- Manipuler l’autre, lui dire des mensonges
- Faire des menaces à l’autre personne, par exemple menacer de la laisser, de dévoiler son orientation sexuelle
Petit mot sur la jalousie
La jalousie peut prendre différentes formes dans une relation amoureuse : en soi, ce sentiment est normal, il peut être vécu dans diverses formes de relations (ex. : amicale, familiale) et il peut être géré de façon saine, notamment en parlant avec son·sa partenaire. Toutefois, la jalousie peut aussi devenir problématique et amener la personne à agir avec violence. C’est le cas lorsqu’elle mène à des comportements visant à contrôler l’autre (ex. contrôler les personnes que l’autre peut voir, les vêtements qu’il∙elle porte, les activités qu’il∙elle fait, ce qu’il∙elle publie sur les réseaux sociaux). La jalousie n’est jamais une preuve d’amour, c’est plutôt un manque de confiance en soi ou en l’autre. Par ici pour plus d’information sur la jalousie :
La violence sexuelle
La violence sexuelle est le plus souvent commise par quelqu’un qui est connue de la personne victime, par exemple un∙e ami∙e ou un∙e partenaire amoureux∙se. Cette forme de violence peut entrainer différentes conséquences chez les personnes victimes, peu importe quel est son lien avec la personne responsable de la violence. Elle inclut tout acte, geste ou parole reliés à la sexualité, que ce soit avec contact physique ou non, verbal ou psychologique, qui est fait/qu’on menace de faire/qu’on essaie de faire contre une personne sans son consentement, sans son accord.
En plus de l’agression sexuelle, voici quelques exemples de violence sexuelle :
- Faire du chantage sexuel (ex. : Si tu m’aimais vraiment, tu voudrais…)
- Faire des menaces à l’autre pour la contraindre à avoir des pratiques sexuelles
- Propager des rumeurs sur la sexualité d’une personne
- Envoyer des photos nues sans la permission (ou envoyer des photos de personnes mineures)
- Pratiquer le voyeurisme ou l’exhibitionnisme
- Forcer une personne à écouter des films pornographiques
- Insister et mettre de la pression sur son·sa partenaire pour arriver à ses fins sexuelles
- Provoquer des contacts physiques non désirés comme se frotter sur l’autre
- Demander des questions intimes pour rendre l’autre mal à l’aise
- Poser des regards déplacés et insistants sur une autre personne
- Faire des attouchements sexuels non désirés ou avoir une relation sexuelle non désirée
- Restreindre son∙sa partenaire à utiliser une contraception X, ou au contraire, l’obliger à ne pas en utiliser une
Voici d’ailleurs un message qu’il est important de transmettre aux ados
La sexualité est un plaisir qui peut se vivre seul ou qui peut se partager. Lorsqu’on veut la partager, il est important de vérifier que les personnes le souhaitent vraiment : elles doivent être libres de choisir ce qu’elles veulent faire ou non, être égales, avoir les mêmes droits, avoir la possibilité d’arrêter quand elles veulent et être enthousiastes de partager ces moments intimes.
Ligne d’écoute et de références en matière de violence sexuelle
Ligne-ressource sans frais provinciale 24 heures/7 jours : 1-888-933-9007
Service s’adressant aux victimes d’agression sexuelle, femmes, hommes, enfants, aînés, ainsi qu’aux intervenant∙es et aux proches. Bilingue, confidentiel et anonyme couvrant toutes les régions du Québec.
Réseau des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS)
Les CALACS sont présents dans toutes les régions du Québec. Leurs interventions ont trois volets : de l’aide directe et de l’accompagnement aux victimes et aux proches, de la prévention, de la sensibilisation et de la promotion en ce qui concerne les agressions à caractère sexuel, et des concertations, de la mobilisation et de la défense des droits.
Réseau des CAVAC (Centre d’aide aux victimes d’actes criminels)
Les CAVACS sont présents dans toutes les régions du Québec. Ils offrent des services psychojudiciaires aux victimes et aux témoins d’actes criminels ainsi qu’à leurs proches.
Fondation Marie-Vincent
La Fondation Marie-Vincent vient en aide aux enfants et aux adolescent·es victimes de violence sexuelle et leur famille. En plus de l’aide aux familles, ils offrent de la formation dans le réseau de la santé et des services sociaux et de la prévention.
La violence physique
La violence physique est la forme de violence qui est la plus facilement reconnue comme telle. Elle est celle qui fait le plus réagir et qui est la plus souvent dénoncée. Ceci s’explique entre autres parce qu’on peut la voir facilement et l’observer sans équivoque.
Voici quelques exemples de violence physique :
- Frapper et pousser l’autre
- Lancer des objets
- Donner un coup dans le mur
- Gifler
- Tordre le bras
- Menaces de violence physique
- Utilisation de la force qui peut causer des blessures, des limitations ou autres chez la victime
Que la violence soit physique, verbale, psychologique ou sexuelle, elle n’est jamais acceptable. L’important, ce n’est pas de calculer le nombre de comportements violents, mais c’est de réagir face à toute violence. Réagir, ça peut vouloir dire parler de ce qu’on a ressenti, se questionner sur ce qu’on recherche dans une relation amoureuse, aller chercher de l’aide, se demander si cette relation nous permet d’être bien et, parfois, réagir implique qu’on mette fin à la relation amoureuse.
Petit mot sur la cyberviolence
L’utilisation des réseaux sociaux et du monde virtuel peut amener plusieurs aspects positifs dans la vie des jeunes, mais certaines personnes peuvent aussi l’utiliser pour exercer un contrôle sur son∙sa partenaire. En fait, toutes les formes de violences décrites ci-dessus peuvent s’exprimer via le web.
Par exemple, le sextage (envoi de messages à caractère sexuel par voie électronique) peut être une source de menaces et de chantage. Il peut aussi amener à répandre une rumeur sur quelqu’un ou à envoyer des photos à caractère sexuel.
Accéder aux réseaux sociaux de son∙sa partenaire sans son consentement ou exiger sa géolocalisation pour savoir où est son∙sa partenaire (ex. accessible par l’application Snapchat) sont des exemples de violence psychologique exercée de façon virtuelle, donc constituent de la cyberviolence.
Ressources cyberviolence
Les signes annonciateurs de la violence
Toutes les formes de violence peuvent mener à des changements dans les habitudes des jeunes qui en sont victimes ou qui en sont auteurs, de même qu’entraîner leurs lots de conséquences.
Certain∙es jeunes auront tendance à s’isoler de leur famille et de leurs ami∙es. Cela peut être perçu comme un besoin de liberté, mais parfois, cet « isolement » soudain mérite d’être questionné. D’autres jeunes peuvent devenir très irrité∙es ou se fâcher lorsqu’on les questionne sur leur relation de couple. Le sujet peut être très sensible, voir tabou chez les ados. D’autres voudront protéger leur partenaire, malgré le fait qu’il∙elle peut se montrer violent∙e, et peuvent avoir un discours tel que « Ce n’est pas de sa faute… ». Éviter de présenter son∙sa partenaire à sa famille ou être irrité∙e lorsque la famille insiste pour rencontre l’autre peuvent également être des indicateurs.
Cependant, ce ne sont pas tous les jeunes qui vont manifester des changements notables ou observables dans leurs habitudes s’ils∙elles vivent ou perpétuent de la violence. Il ne faut PAS attendre de noter des signes avant de questionner son jeune sur sa relation. En tant que parents/adultes de confiance, on a parfois un signal d’alarme ou une intuition qui nous indique que quelque chose ne va pas. Il est aidant de se faire confiance et de l’écouter.
Comment une telle dynamique peut-elle s’installer?
Plusieurs réponses sont possibles. Il faut savoir que les relations amoureuses empreintes de violence peuvent dans certains cas aussi inclure des moments positifs où les partenaires sont bien ensemble. Ces périodes agréables font que la violence est encore plus difficile à reconnaître.
La violence, peu importe sa forme, peut être toujours initiée par la même personne ou peut provenir des deux partenaires, en alternance. On appelle cette dynamique la « mutualité de la violence » : les deux partenaires ont recours à des comportements violents.
- Un∙e des partenaires était violent∙e et l’autre souhaite lui faire subir un sort semblable, par vengeance.
- On souhaite faire comprendre à notre partenaire qu’on n’aime pas la façon dont il∙elle nous traite, alors on agit de la même façon pour lui faire comprendre à quel point c’est désagréable, souffrant, dégradant, etc.
- Les deux partenaires ont tendance à initier des comportements violents lors de gestion des conflits ou pour exprimer leurs émotions ou insatisfactions.
Est-ce que la violence a tendance à se répéter?
Malheureusement oui. Les comportements de violence sont généralement suivis d’excuses et d’une période d’accalmie. En effet, ce cycle est fréquent : il y a un comportement de violence, il y a ensuite des excuses et des remords, suivis d’une période positive appelée « lune de miel » entre les partenaires, puis la violence recommence. Parfois, la violence reprend la même forme et parfois elle se manifeste différemment. Les moments de lunes de miel font en sorte qu’il est plus difficile pour le jeune d’identifier qu’il y a présence de violence dans sa relation et d’y mettre un terme.
Certain·es jeunes vont utiliser la violence une seule fois, comme une erreur de parcours. Par contre, il est plus fréquent que les jeunes subissent plusieurs épisodes violents de la part de leur partenaire.
Les conséquences de la violence
Les conséquences de la violence peuvent être différentes d’une personne à une autre. Cela dépend de chaque personne, de ses expériences, de ses vulnérabilités personnelles et dépend aussi des événements survenus et de leur fréquence. La réaction des personnes face à un dévoilement d’une situation de violence peut aussi avoir un impact, d’où l’importance de croire la personne, d’être à l’écoute et de bien réagir. Les conséquences peuvent parfois s’échelonner à long terme, et être visibles ou non. Il n’y a pas de profil type, tant chez les jeunes qui perpétuent de la violence que chez ceux·celles qui en subissent. Les conséquences peuvent affecter différentes sphères de la vie, comme la santé psychologique, physique, affective, sociale et sexuelle. Par exemple, les personnes victimes peuvent vivre de l’anxiété, de la peur, des symptômes dépressifs et de stress post-traumatique, de l’isolement social, des difficultés relationnelles avec la famille et les ami·es, des difficultés académiques, des troubles alimentaires ou de consommation, etc.
Les premières relations intimes et amoureuses sont habituellement une occasion de développer des stratégies de négociation, de gestion des désaccords et de communication. Dans une dynamique de violence, ces apprentissages ne se font pas de façon optimale.
3 Comment soutenir un·e jeune qui se confie à vous?
Croire ce que votre jeune vous confie est le point le plus important. Lui préciser que vous le·la croyez est essentiel, par exemple : « Je te crois. Tu as bien fait de m’en parler ».
Prenez le temps d’écouter ce que la personne souhaite vous dire, par exemple : « Je suis désolée que tu aies vécu ça. Parle-moi de ce qui se passe, je t’écoute! ». On peut avoir tendance à poser beaucoup de questions. Cependant, il est préférable de laisser l’espace à la personne, respecter son rythme et accepter de ne pas tout savoir : la personne vous dira ce qu’elle a envie de vous dire.
Ceci inclut de valider le vécu de votre jeune, lui faire sentir que ses émotions et ses pensées sont légitimes et justifiées, peu importe ce qu’elles sont.
Cela peut encourager votre jeune à se confier, mais aussi à vous écouter. Il est tout à fait normal que son histoire suscite des émotions chez vous, mais il est essentiel de se centrer sur ses émotions lorsqu’il·elle se confie : vous pourrez prendre soin de vous par la suite.
Lui dire que ce n’est pas de sa faute, que peu importe la situation, son·sa partenaire n’aurait pas dû agir ainsi et n’a pas le droit d’agir ainsi. Les personnes qui ont subi des comportements de violence ont souvent besoin de l’entendre.
Il n’est pas facile de se monter vulnérable, de parler de moments difficiles qui nous rendent triste, etc. N’hésitez pas à lui dire que vous êtes fier·ère qu’il·elle en parle et que d’écouter son signal d’alarme interne était la meilleure chose à faire.
Il est naturel de vouloir proposer des pistes d’actions et donner des conseils. Vous demeurez un modèle important pour votre jeune, mais prenez le temps d’entendre sa version, ce que lui·elle veut faire avec cette relation. Aidez votre jeune à devenir l’agent·e actif·ve de son changement et la recherche de solutions qui lui conviennent.
Notez que même si vous adoptez toutes ces bonnes attitudes avec votre ado, la décision de mettre fin à la relation, si telle est sa décision, peut prendre du temps. Les jeunes décident souvent de rester en relation avec leur partenaire, et ce, malgré la violence. Par exemple, durant la période de lune de miel, certain·es oublieront avoir eu besoin d’aide il n’y a pas si longtemps. Cela peut vous sembler incompréhensible et contribuer à des sentiments d’impuissance et de frustration face à la situation. Il importe de demeurer disponible pour votre ado, de garder la communication ouverte et de continuer à lui offrir votre soutien pour qu’il ou elle puisse se tourner vers vous en cas de besoin.
Et si votre jeune vous confie avoir agi avec violence envers son∙sa partenaire?
Votre jeune peut aussi vivre des émotions négatives face à ses comportements, comme la honte, l’impuissance, la culpabilité. Votre soutien est tout aussi important, tout comme votre compréhension et votre non jugement. Plusieurs des conseils ci-dessus sont tout autant valables, comme le fait de garder votre calme, d’écouter et de respecter le rythme de votre jeune et de souligner son courage de s’être confié∙e. De plus, si votre jeune a exercé de la violence, il est important de solliciter de l’aide ou consulter des ressources.
Comment agir en tant que témoin de violence?
Il est mieux de s’en tenir aux faits plutôt que de nommer des perceptions ou des impressions (ex. « Tu ne vois plus jamais tes ami·es. » VS « Ça fait déjà quelques semaines que tu as vu Alex, ce n’est pas dans vos habitudes de vous voir aussi peu. »). En nommant des faits et des observations, vous éviterez que votre jeune se sente jugé·e et qu’il·elle vous réponde que vous exagérez.
« J’ai observé ceci…Je t’avoue que ça m’inquiète. ». « J’ai remarqué certains changements dans tes habitudes dernièrement tels que…et je suis inquièt·e. Qu’en penses-tu toi? ». Mentionner nos inquiétudes à une personne est une bonne façon de lui faire comprendre que nous sommes disponibles et ouvert·es à la discussion.
C’est la responsabilité de toutes et tous de dénoncer les comportements de violence que subissent les personnes qui nous entourent. En nommant les faits que vous observez et en les dénonçant, vous aiderez peut-être la personne à réaliser que ce qu’elle vit est inacceptable. Cette discussion peut aussi être une occasion de parler des différentes formes que peut prendre la violence dans les relations intimes et amoureuses, qui ne se limite pas à la violence physique.
Pour votre ado, qu’est-ce qu’une relation saine, positive et égalitaire? Qu’est-ce que sa relation lui apporte de positif? Quelles sont ses attentes et ses besoins en relation? Ceux-ci sont-ils comblés dans sa relation actuelle? Vous pouvez par exemple lui demander : « Ce que tu as vécu s’inscrit dans une relation positive, saine et égalitaire, selon toi? Y a-t-il des éléments qui pourraient être améliorés dans ta relation? ». Ces questionnements l’amèneront possiblement à réaliser que sa relation n’est peut-être pas positive et ne répond pas à ses attentes.
Il peut arriver que la situation dans laquelle votre jeune se trouve nécessite une prise en charge plus sérieuse. Vous pouvez faire appel au personnel scolaire de l’école de votre jeune, tel que la direction et des ressources spécialisées sont également disponibles pour vous.
Lorsque le développement et la sécurité de votre jeune est compromis, vous avez l’obligation de signaler la situation à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).